le cimetière de Kirkow

    Le cimetière de Kirkow se situe au nord de la Pologne.

    Il existe depuis 1821. Jusqu'à l'invasion allemande il y avait en Pologne une forte communauté juive. Dans ce cimetière plus de 900 tombes ont été répertoriées. entre 1983 et 1985 il a été partiellement restauré par l'association Yad Vashem à l'initiative de Eli Zborowski né dans la région avant la guerre, et Président de l'association aux Etats Unis.

    Actuellement faute de personnes de la communauté juive, à peu près totalement décimée, pour l’entretenir il retourne doucement vers l'oubli ; le vandalisme et l'indifférence actuelle accélérant  sa disparition et celle des derniers témoignages de la présence juive en Europe, autrefois la plus importante au monde.

    L'actualité nous rappelle que la paix est fragile, les vieux démons reviennent en Europe après 70 ans d'absence. On aurait pu intituler cet article ''De Auschwitz à Charlie''

le monument constitué de fragments de plaques tombales.

Quelques personnes viennent encore se recueillir ici pour perpétuer le souvenir d'une communauté disparue

le cimetière couvre une superficie de 1,5 ha pour 900 tombes répertoriées

détails de plaque tombale

le cimetière n'est pas protégé par une clôture, ni gardé

chacune de ces plaques gravées est une véritable œuvre d'art

elles racontent une histoire que nous ne pouvons pas comprendre

une addition de destins individuels, histoire d'un peuple.

ces bougies se sont éteintes et appartiennent maintenant à l'histoire de l'Europe.

Grense Jakobselv

             Grense Jakobselv représente la frontière la plus au nord est de l'Europe.Elle appartient à la Norvège. Sur environ 200 km elle longe la frontière Russe ensuite c'est la Finlande. cette zone a été le théâtre de combat acharnés entre Allemands et Russe duant l'été 1944. C'est un des endroits d'Europe où il est tombé le plus d'obus. Ce fut la première zone libérée en Europe du nord.

                Aujourd'hui c'est une zone étroitement surveillée en raison de la proximité avec la Russie, ex URSS. L'OTAN possède à Kirkenès une base importante. Au titres d'accord de 1946, chacun des 2 ex alliés, l'OTAN et l'actuelle Russie observe ce que fait l'autre, et veille à l'intégralité de cette frontière, depuis des miradors, des stations de surveillance, et de fréquentes patrouilles. C'est le même type de frontière qui autrefois séparait les 2 Allemagnes.

            en 2010 et 2013 nous avons pu mesurer la méfiance de l'Occident vis à vis des Russes.tout au long des frontières Norvégienne, Finlandaises, pays Baltes Pologne, tous déploient leur armée de façon plus ou moins voyante, tournée vers la Russie. Il nous est même arrivés de nous faire ''jeter'' par l'armée Lituanienne, alors que nous suivions une piste le long de l'enclave Russe de Kaliningrad.

                La guerre froide n'a jamais cessé, et l’actualité nous montre ses nouvelles manifestations.

P.S. La qualité des photos n'est pas bonnes : prises en octobre le temps et la lumière n'étaient plus de la partie.

Plan de situation

bienvenu à Kirkenes

en raison du réchauffement climatique le port de Kirkenes fait l'objet d'un projet de développement très important. Une compétition s'est installée entre lui et Mourmansk pour la suprématie de la région.

le supermarché de la ville

panneau rappelant l'épisode de l'été 1944

dernier panneau indicateur en Europe. A vous de choisir

on trouve parfois ce genre de reliquat dans la campagne, quand ce n'est pas un char d'assaut

La frontière coté norvégien. (Interdite aux piétons), réservée aux seuls riverains

ici vivait une petite communauté. Il ne reste que les militaires...et quelques résidence secondaires

la frontière Russe

coté norvégien, au loin en Russie un des miradors qui jalonnent la frontière

la même chose coté OTAN

le milieu de la rivière représente la frontière

Ce panneau rappelle que la surveillance de la frontière découle du traite du 29 décembre 1949. les 2 parties veillent

à la non violation des règles établies à cette époque.

ces chenillettes militaires circulent continuellement le long de la frontière, ainsi que des unités en quad et à pied.

l'extrême bout de l'Europe, excellent coin de pêche, mais un peu froid.

la mer de Barrents vers Mourmansk.

la pose devant le camping car.

Vilnius capitale de la Lituanie

     Cette édition sur la Shoah sera la dernière concernant les camps d'extermination. Il y en eu bien sûr beaucoup d'autres mais le scénario  est le même : l'extermination. Si je parle de Vilnius c'est parce qu'il est une face moins connue que celle des chambres à gaz. Les nazis ont exterminé aussi par balles.

     Entre 1941 et 1944, c'est 80% de la ville qui fut massacrée à la mitrailleuse, sans compter les prisonniers Russes dont les nazis ne savaient que faire, et les minorités considérées comme des sous hommes. Des dizaines de milliers furent ainsi furent ainsi mitraillées tout le jour pendant 4 ans. Ensuite leurs corps étaient brulés  dans de gigantesques fosses.

     Pour les nazis ne devaient exister que 3 catégories d'hommes : la race supérieure (eux), les esclaves (dont la France devait faire partie), et ceux n'appartenant ni à l'une ni à l'autre de ces 2 catégories, les morts.

Le cœur de la ville

intérieur de la cathédrale baroque, XVIIIe

la ville près du centre

l'emplacement à été choisi en raison de la proximité de la gare de triage.

maisons individuelles aux abords du camp

voie unique menant au camp.

 Quand nous avons demandé où il se trouvait, personne n'était en mesure de nous renseigner,

pas même les riverains (!). comme si une chape de silence devait entourer cette tragédie.

le mémorial aux morts juifs.

et celui consacré aux prisonniers Russes.

cette pierre en souvenir de tous les exterminés inconnus abattus ici.

Ces dans ces fosses que furent brulés les corps des victimes. On voit les élévateurs qui permettaient

de hisser les corps par dessus le tas existant. Ce charnier a brulé nuit et jour pendant 4 ans.

photo d'archives

no comment.

Camp d'extermination de Panerai, Vilnius

Birkenau.

Birkenau se situe à 3 km de Auschwitz. Il avait été construit pour ''accueillir'' les prisonniers de guerre Russe parès le déclenchement de l'opération ''Barbarossa''. En effet le Reich prévoyait une campagne du style ''campagne de France'' et un écroulement de l'Union Soviétique très rapide.

La suite fut tout autre. Il reçut bien sûr des prisonniers Russes mais aussi tout ce dont le Reich voulait se débarrasser. En Août 1944 il y avait 100 000 prisonniers dans le camp qui vivaient dans des conditions absolument épouvantables. mauvaise hygiène, coups, vermines, rats, froid, boue.... l'espérance de vie y était extrêmement courte.

Les alliés n'ignoraient rein de ce qui se passait là. Il savaient que des convois importants entraient dans le camp, et il avaient remarqué qu'aucun convoi de nourriture n'y pénétraient. La conclusion était facile à tirer. Les prisonniers avaient réussi à faire 3 photos des horreurs du camp et à les faire parvenir en Angleterre (il y en a une dans cette édition). Elles seront utilisées au procès de Nuremberg. Cependant jamais aucune action ne fut entreprise contre ces camps qui fonctionnèrent jusqu'à l'extrême limite de la débâcle.

A leur fuite les Nazis essayèrent de faire disparaitre toutes traces de leurs forfaits en dynamitant les installations.

Auschwitz-Birkenau est un lieu de souvenir pour encore beaucoup de rescapés, mais il devient peu à peu un lieu de mémoire avec la disparition progressive des survivants. Encore maintenant des fleurs ou des bougies sont déposées dans les différents lieu emblématiques de cet enfer.

L'entrée du camp sous un angle différent. Les trains de déportés passaient par cette porte et allaient directement à la chambre à gaz

c'est dans de tels wagons que voyageaient les malheureux. On entassaient une centaine de personnes, et les portes n'étaient plus ouvertes qu'à l'arrivée. Beaucoup étaient morts à ce moment là, d'étouffement ou de chaleur.

chacun des 3 camps, Birkenau 1, 2 et 3 étaient ainsi clôturés. Toute fuite était impossible.

les fils, que l'on voit au premier plan, sont électrifiés.

Baraquements de l'époque. 400 personnes y étaient ''logées''. C’étaient des baraques à chevaux à l'origine, prévus pour 52 bêtes.

seuls 22 ont été conservés

l’intérieur tel qu'il se présentait

les latrines. Les prisonniers disposaient de 10 secondes pour faire leurs besoins

ce que pouvaient voir les prisonniers

une des 3 photos que les prisonniers purent faire parvenir aux allies. Les femmes nues sont envoyées à la chambre à gaz. ces photos serviront au procès de Nuremberg

Les chambres à gaz de Birkenau que les Nazis ont fait sauter avant de fuir l'avance Russe. Celles d'Auschwitz sont restées intactes par manque de temps. Ceci indique que jusqu''à l'ultime limite ils ont gazé comme si c'était le plus important pour eux.

Le monument érigé en mémoire de tous les exterminés du camp, quelle que soit leur origine.

Auschwitz

A lui tout seul ce nom est un symbole.

         Le symbole de tous les camps de concentration, du fascisme, du nazisme ; le symbole de la barbarie portée à son plus haut niveau ; le symbole du racisme, de la haine, de la xénophobie, des massacres de masse et de l'intolérance.  

        On aurait pu croire que cette période noire de l'histoire européenne serait une leçon à retenir pour les générations futures. Mais le temps phagocyte les souvenirs, digère les transmissions aux générations qui suivent, recouvre d'une couverture qui s'appelle l'histoire où tout finit par se confondre : Gengis Khan, Hitler, Attila ou Verdun.

        Les bruits de bottes sont à l'intérieur de l'Europe avec pour moteur toujours les mêmes ressorts : l'ignorance, la croyance de détenir la vérité, le lavage de cerveau, la terreur.

         Auschwitz se situe au nord est de la Pologne à coté de la ville de Oswiecim, non loin de la lithuanie. Sa position à équidistance des pays occupés par les Nazis avait présidé à son choix.

Le travail rend libre ! suprême mesquinerie des bourreaux

Aujourd'hui les touristes passent sous ces fourches caudines en groupes nonchalants derrière leur guide. Il en fut autrement entre 41 et 44, les guides n'étaient pas les mêmes.

Malgré tout, petit à petit, nous sommes imprégnés par l'univers de ces lieux que nous découvrons pourtant sous le soleil.

Les allées que nous parcourons, sont les mêmes que parcoururent des femmes et des enfants, mais pour eux dans un seul sens seulement.

Ils étaient descendus du train peu de temps auparavant. Là des SS les avaient triés, ceux qui pouvaient travailler, et les plus faibles, envoyés directement à la chambre à gaz. on remarquera le sigle SNCF sur le wagon.

Là des granulés de Zyklon B étaient jetés par les cheminées, ils se transformaient en gaz toxiques avec la chaleur et tuaient tout le monde

leurs corps ensuite disparaissaient dans les fours en attendant un autre train.

Le plus terrible, s'il y en a un, étaient les expérience que pratiquait le tristement célèbre Dr Mengele, y compris sur des bébés. Sans états d'âme, pour les nazis les juifs, Tziganes, Russes, ...étaient des sous hommes, de la vermine qu'il fallait éradiquer

ici des fillettes tziganes.

l'espérance de vie dans le camp était de 1 mois maximum, la moyenne 10 jours. Les nazis tenaient une comptabilité rigoureuse de tous leurs prisonniers. Ils les photographiaient face profil et tenaient à jour leur fiche. L'horreur de Kafka ajoutée à celle de la bêtise

on faisait croire aux déportés qu'ils allaient peupler des régions déshéritées pour les mettre en valeur. Tous partaient avec un nécessaire de voyage. A ceux de Grèce on avait même réussi à leur faire payer leur voyage ! toutes leurs affaires étaient ensuite réutilisées. On peut voir ici des boites à cirage, des brosses à chaussures, des gamelles, un nécessaire complet pour la toilette.

.le Mur des Fusillés. Ici beaucoup périrent sous les balles, après un ''jugement'' sommaire, pour quantités de motifs, plus prétextes que motifs.

Tout le camp était cerné de fils électriques sous haute tension. Beaucoup choisirent de se jeter dessus pour abréger leur martyre.

A cette potence fut pendu en avril 1947 Rüdolf HÖSS, commandant du camp Auschwitz-Birkenau.