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    Le mur de Berlin s’est écroulé avec l’Union Soviétique.

     

    Cet évènement aussi brutal qu’inattendu avait suscité un énorme espoir en Europe, et précipité le rattachement des anciennes républiques soviétiques à l’Union Européenne.

    Un vent de liberté et de fraternité soufflait sur ‘’le vieux continent’’

    L’image la plus symbolique pour moi de cette espérance, est cette partie du mur de Berlin où un anonyme a dessiné cette fresque. ‘’Es gilt viele Mauern ab zu bauern’’ (il y a beaucoup de mur à détruire)

    On voit d’un côté du mur des jeunes qui démontent, briques après briques,  cette barrière entre les peuples. Le gamin, au sol, jouant avec ces briques et les détournant de leur fonction première, séparer les hommes, pour en faire un jeu inoffensif de Lego.

    De l’autre côté du mur, aidant au démantèlement, les peules de la terre, noir, asiatiques, maghrébins, allant à la rencontre des européens.  

    Je pense que l’auteur pensait aux murs physiques, mais aussi à ceux que nous avons dans notre tête.

     

    Mais qu’en est ’il de cet espoir 30 après ?

     

    Les flux migratoires n’ont jamais été aussi puissants et importants en masse. Les gens les plus démunis fuient des conditions qui ne leur permettent plus d’avenir,  d’assurer le devenir de leurs enfants,  ou parfois de vivre. La mort sur place ou l’espérance ailleurs.

    Les conditions sont multiples : la pauvreté, la misère, la faim dans des pays où les déserts progressent, la disparition des terres avec la montée des eaux, les dictatures qui manquent de moins en moins sur la planète…la télévision nous montrent ces cohortes que rien ne semblent pouvoir arrêter. Mais aussi ce que montrent nos sociétés d’elles-mêmes dans un monde de hyper connecté, engendrant de fortes frustrations chez les plus déshérités  

    Pour tenter de stopper ces flots, les nations les plus développées érigent des murs de plus en plus hauts, de plus en plus longs. Le ‘’mur de la honte’’ a fait des émules. Chacun se protège de l’intrusion étrangère, de la menace supposée qu’elle représente, des modèles sociétaux qu’elles importent.

    Les Etats-Unis font actuellement la une de l’actualité avec son mur entre eux et le sud du continent américain, Israël veut s’immuniser des palestiniens, la Corée du nord campe farouchement sur ses positions et bloque jusqu’aux idées de l’extérieur, l’Espagne de Ceuta fait face aux immigrants avec grillage et barbelés, l’Europe dispose de la Méditerranée comme autrefois les châteaux forts avaient leurs douves… ‘’Es gilt viele Mauern ab zu bauen’’.

    Peut-on juguler ces migrations avec des murs ? Les migrants ont montré à maintes reprises que ce n’est pas la mort ni les rebuffades qui les arrêteront. L’espérance est plus forte qu’elles.

     

     

    Quelle solution ?

     

    Quand j’étais gamin j’avais vu un film dont le titre était ‘’si tous les gars du monde…’’. Il se passait précisément à Berlin au temps du mur. Un malade situé du côté soviétique, ne pouvait être soigné que par un médicament qu’on ne trouvait que du côté occidental.

    Après bien de péripéties, et malgré les obstacles, une chaine de solidarité s’était mise en place des 2 côtés du mur, et le malade avait pu être sauvé.

    Une telle attitude est-elle possible à l’échelle des peuples ?

    L’espérance et le rêve entretiennent l’utopie.

     

    Mur de Berlin, hier et aujourd'hui :

    https://interaktiv.morgenpost.de/berliner-mauer-damals-heute/

     


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